BIBLIOTHÈQUE DE PHILOSOPHIE
COMPARÉE
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LUIGI BAGOLINI
Justice et société
Traduite de l’italien par Emmanuel Rocher
Texte original 1ère éd. italienne : Giustizia
e società, Rome, Dino editori, S. p. A., 1983
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Préface et note bibliographique de
Jean-Marc Trigeaud
Avant-propos
CHAP. I – Le droit et l’État dans la
crise. Le pluralisme
I.
Violence et crise du droit
II. Écaillement
de l’autorité de l’État. Aspect de la situation actuelle par rapport à un
modèle d’ État moderne
III.
État de droit et État de justice
IV.
« Conscience » et pluralisme
V.
Le mythe de la « volonté générale »
VI.
La fracture entre le citoyen et l’homme « situé »
VII.
Représentation socio-professionnelle et conflits sociaux
CHAP. II – La participation politique
I.
Le néo-corporatisme en désaccord avec la démocratie politique
II.
Politique et science. Une configuration du rapport entre politique et
participation
III.
La fin des idéologies comme utopie
IV.
L’exigence d’un renouvellement politique et les obstacles à dépasser
V.
La canalisation des pouvoirs de fait et le sens d’un « refus »
CHAP. III – Politique et
techno-structures économiques. Le droit comme condition d’une politique
authentique
I.
L’opposition de la solidarité à la lutte des classes et à l’antithèse
« ami-ennemi »
II.
La mauvaise politique
III.
Le sens d’une défense de la politique. Implications juridiques et économiques
IV.
La techno-structure, l’économie de marché et l’intervention publique
V.
Le contrôle politique comme réalisation de valeurs juridiques
VI.
Utilitarisme de consommation et confusion des conséquences avec les principes
CHAP. IV – Temps et durée dans
l’expérience juridique
I.
Défense de la politique
II. La
temporalité dans la culture contemporaine. La détermination temporelle du point
de vue juridique
III.
Impossibilité d’expliquer la constitution du lien d’obligation en référence
avec des relations de cause à effets
IV. Impossibilité
d’expliquer la constitution du lien en termes de probabilité. Inconsistance
d’une notion de responsabilité
V. L’implication
de l’observateur dans la succession temporelle. L’épaisseur du présent
VI. Exemple du
lien d’obligation juridique non explicable en termes de temps objectivé
VII. Le temps
« conscienciel » et la durée : reflets juridiques et politiques
VIII. Résultats
et exigences
IX. Conclusion du
chapitre
CHAP. V - La sphère de la juridicité
et sa détermination
I. Du problème de
la temporalité du lien d’obligation au problème de l’aire et de la définition
générale du droit
II. Séparation du
droit et de la justice. L’impossibilité d’une définition générale du droit.
Positivisme et jusnaturalisme
III. Définitions
« réelles » et définitions « nominales » dans une critique
de l’ « essentialisme »
IV. Le problème
des controverses internes à le définition générale du droit
V. Critique du
nominalisme
VI. Un cercle
vicieux
VII. Définition
générale du droit comme définition dévaluation
VIII. Définitions
générales du droit et interprétation
IX. Définition
générale du droit et interprétation
X. Le problème de
l’implication du droit et des évaluations en termes de justice. Aspects
politiques
CHAP. VI – La justice dans la crise
I.
Le sens d’une comparaison entre conceptions laïques et conceptions religieuses
II. Rationalisme
et empirisme dans les conceptions e la justice
III. Analyse de
certaines formulations de la justice dans lesquelles l’on fait abstraction de
tout principe religieux. L’échec du rationalisme aprioriste et
« laïciste » en matière de justice
IV. L’éclipse de
l’idée de justice dans certaines déterminations de l’empirisme et du
matérialisme
V. De l’empirisme
aux conceptions utilitaristes. L’éviction de la notion de personne humaine
VI. Impossible de
fonder le critère de justice sur la considération des prétendus « rôles
sociaux ». Le principal motif de la dissolution de la justice dans le
conflit social.
CHAP. VII – Rationalité et
« bien-fondé » » dans les évaluations en termes de justice
I. Défense de l’idée de justice
contre sa réduction en termes d’idéologies
II. La signification
du « bien-fondé » distinct de la rationalité dans l’évaluation
pratique et politique
III. Bien-fondé,
sympathie indirecte et médiate. Autres éléments constitutifs d’évaluations
morales, juridiques et politiques
IV. L’effort pour
réaliser une objectivité du processus d’évaluation. La « connaissance par
inclination »
CHAP. VIII – Christianisme et justice.
Une exigence de renouvellement
I.
« Ius », « Iustitia » et Création dans le catholicisme. Le
dépassement des difficultés dans lesquelles se débat le « laïcisme ».
Intransigeance et tolérance. La charité. La justice comme effort de réalisation
II. Conséquences
juridiques et politiques de l’athéisme
III. Le problème
d’un dialogue entre croyants et non-croyants
IV. La moralisation
du droit et de la politique dans la transformation éthique de l’homme
APPENDICE : Le message chrétien.
« Laborem exercens »
I. Propriété des
moyens de production et « économisme ». Capitalisme
« rigide » et conceptions matérialiste
II. Travail et
propriété dans une échelle de valeurs
III. Le problème du travail
pénible. Historicisme athée et transcendance chrétienne. L’orientation dans le
choix des activités individuelles
IV. La
complémentarité du travail et de l’otium. La prière et le culte.
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Luigi Bagolini (né en 1913) est
professeur émérite de philosophie du droit et de philosophie politique à
l’Université de Bologne dont il est aussi le Président honoraire. Il a enseigné
également à l’Université de Milan et il a été professeur invité, parfois pour
de longs séjours de plusieurs années, auprès des Universités d’Edimbourg, de
Yale, de Mexico, et de São Paolo (dont il est Docteur h. c.). Il est enfin
membre de diverses académies, dont celle de Modène.
Pur philosophe de formation (ayant
enseigné l’histoire de la philosophie dans les lycées italiens au début de sa
carrière), il est tout autant juriste, et il s’est spécialisé à une époque dans
la philosophie du droit du travail.
Son œuvre comporte près de deux cent
titres (ouvrages et articles principaux) dont les deux-tiers ont été publiés en
Italie et le reste en Europe, en Amérique (du Nord et du Sud), en Inde…
Membre et collaborateur de nombreuses
revues souvent italiennes et anglo-saxonnes, il a publié beaucoup d’études
malheureusement dispersées en complément des thèmes et des auteurs abordés dans
ses livres.
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DU MÊME AUTEUR :
Parmi ses volumes les plus significatifs
parus essentiellement en italien, on relève :
- Droit et
science juridique dans la critique du concret, Milan, 1941
- Expérience
juridique et politique dans la pensée de D. Hume, 2ème éd.,
Turin, 1966
- La sympathie
dans la morale et dans le droit. Aspects de la pensée d’A. Smith et
orientations actuelles, 3ème éd. Turin, 1976
- Mythe, pouvoir
et dialogue, Turin, 1978
- Philosophie du
travail, 4ème éd. Milan, 1981
- David Hume
et Adam Smith. Éléments pour une recherche en philosophie juridique et
politique, 5ème éd. Bologne, 1981
- Morale et droit
dans la doctrine de la sympathie (en brésilien), préf. de M. Reale, São
Paolo, 1952
- Le travail
dans la démocratie (en brésilien), introd. de M. Reale, Brasilia, 1981
- Justice et
société, Rome, Dino ed., 1983
- Poésie et
justice, Droit et temps, Milan, Giuffrè ed., 1998.
Voir aussi le livre de Franco Bonazzi, Luigi
Bagolini, maestro di cultura e di vita, Milan, Franco Angeli, 1990.
Cet essai consacré à la personnalité et à
l’œuvre de Bagolini comporte un inventaire complet de ses écrits (en 1990) et
quelques articles d’interprétation de sa pensée, notamment du sociologue
Achille Ardigo et du philosophe Gianfranco Morra, mais également des noms les
plus prestigieux : Otto Bruslin, Miguel Reale, Jerzy Wroblewsky, Rainer
Specht, Ilmar Tammelo, Luis Recasens Siches, Invahoe Tebaldeschi, et, tout
particulièrement, Martial Guéroult, professeur au Collège de France, qui a
consacré un substantiel développement à l’essai sur La sympathie dans la
morale et le droit.