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ANNÉE 2010


Antonio Rosmini


Brève présentation

Paru Rome 2010

Antonio Rosmini
Théodicée

A l'occasion de l'année anniversaire de la première parution de la Théodicée de Leibniz,
il nous a semblé judicieux de présenter à nouveau un texte original extrait de la
Théodicée de Rosmini parue en 1848. Notre traduction de cette œuvre volumineuse est en cours.
Nous avons choisi un texte présentant de manière homogène un argument caractéristique, celui par lequel Rosmini relativise la perception humaine de l'injustice en la soumettant à une exigence d'universalisation. Il convient naturellement de replacer les considérations les plus concrètes de l'auteur dans le milieu d'une époque, et d'apprécier dans cet esprit  la portée de quelques exemples qu'il propose.  Nous n'avons pas retenu ainsi les textes ouvrant à une controverse directe avec Leibniz que le lecteur  pourra ultérieurement découvrir
.

Traduction Aldo Costanzo D'Alfonso
ISBN 978 88 7006 493 X
Fondazione Japadre editore
L'Aquila, Corso federico II, 49
Roma, Via Boni, 20

Chapitre 1 (*)

L'étude des voies de la divine Providence protège l'homme des tentations contre la vertu

4. Il ne me paraît pas digne d'appeler Sagesse cette connaissance qui n'œuvre en rien dans le cœur humain et qui encombre d'un poids inutile l'esprit de l'homme mortel sans augmenter en lui les biens, sans diminuer les maux, sans apporter le contentement ou, du moins, qui ne berce pas d'espérance trompeuse ses désirs constants. Mais si cette seule doctrine améliore, fortifie et élève notre âme vers les pensées élevées, alors on peut la nommer Sagesse, dans laquelle l'homme peut le mieux trouver une si précieuse connaissance, qui le porte à contempler les éternels conseils tirés des vicissitudes des choses créées, en s'harmonisant avec elles.
5. De tous les périls et toutes les tentations, par lesquels le cœur de l'homme en vient à quitter les voies de la vertu, un seul me semble en être la raison : c'est le tourment et la difficulté qu'il éprouve à être persévérant dans

l'exécution de ses devoirs, si bien qu'il se sent dans un état de privation des biens, et continuellement sujet à des accumulations de maux.

Les biens excitent son appétit jusqu'à lui faire oublier, par la cupidité de la possession, les lois de l'honnêteté : les maux attristent et abattent tellement son esprit, qu'il s'abandonne à la prévarication par quelque espérance de se débarrasser d'un fardeau aussi pesant, ou, du  moins, d'écarter de lui le dégoût, devenu extrême, d'une quelconque contradiction. Mais la voix sévère de la conscience le blâme aussitôt de s'être ainsi laissé abuser par ses attachements, et d'avoir violé cette loi inattaquable qui fixe les limites sûres à l'acquisition des biens et à la fuite du mal.


SUITE…


(*)  trad. en cours  par M.-C. Bergey de la 
Teodicea, a cura di Umberto Muratore, vol. 22,  ed. Centre Internazionale di Studi Rosminiani, Stresa e Città Nuova Editrice, Roma, 1977.
L'édition italienne de 1977 restitue le texte de la Téodicée éditée en 1846 chez Boniardi-Pogliani
à Milan.